Quelques jours avant (ou après) la fin du monde...

RITUEL EN IMAGE ET SON

POUR QUATRE MAINS,

UN PEU DE SABLE, DU FEU, DE L’EAU, QUELQUES CLOUS

UNE VOIX ET UN VIOLON

de Mathieu Sanchez & Sébastien Maillet.

durée 40mn

Contact :

Mathieu Sanchez / msanchez.mov@gmail.com /

Sébastien Maillet / sebastienmaillet@neuf.fr /



AGENDA

  • création le 31 août 2012 dans le cadre de la soirée

“on verra des hommes cheminer” / Langres

proposée par La Maison Laurentine (Manifestation « dʼabord les forêts / Opus 3)

www.laurentine.net

et le Château de Faverolles http://www.chateaudefaverolles.com


"Au départ Cʼest un cheminement, au travers de la peur, à lʼaube de lʼurgence corruptible, cʼest une balade, surplombant lʼagonie interminable que plus aucune lumière ne semble pouvoir réchauffer, une attention vers ce vide affamé de beauté, de fulgurance et de mort quʼest demain, un endroit où les matières prennent vie autour de présences humaines cristallines..."

Un spectacle / une performance...

2 corps en scène, au pied dʼun écran, sʼaniment autour dʼinstruments, dʼobjets, de mécanismes... parfois des lumières projettent leurs ombres....

Du bout des doigts des deux performeurs, images projetées et sons diffusés entremêlent organiquement en une vibration continue, aussi fragile quʼune voix sans parole, aussi forte quʼun dernier chant.

Lʼélaboration de ce qui se voit, sʼentend et se ressent, se fait là, à cet instant, dans la conjugaison de 2 énergies tendues humblement vers lʼémergence de la beauté.

Un cinéma brut et archaïque, celui des origines, celui des cavernes, celui dʼavant le cinéma.

"On pourrait penser à Stalker, sauf quʼici il nʼy a pas de guide, pas de règle et pas de

chambre secrète à découvrir et où attendrait, peut-être, la réponse à la question. On pourrait évoquer les cauchemars sans fin qui anéantissent les nuits des damnés de la terre, sauf quʼici il nʼy a pas de bons et de méchants, ni dʼoppresseurs ni dʼopprimés. On pourrait contester les visions ténébreuses des lendemains de catastrophes sauf quʼici la catastrophe est permanente.

Il nʼy a pas loin, de ceci aux ombres projetées sur les parois des grottes des hommes /

loups / ours / chevaux, mais hommes en premier lieu.

Il nʼy a pas loin non plus de ceci aux griffures laissées sur les murs des chambres à gaz par des mains désespérées de tout.

Et pas loin enfin de ceci aux étranges fumées échappées des tombes de parents morts.

Il sʼagit de tout cela à la fois et de tout autre chose en même temps.

Car ce qui, finalement, constitue la moelle de cette performance tient, par la danse archaïque et les manipulations de Mathieu Sanchez et par la voix et les sons de Sébastien Maillet, à lʼirruption continue de la vie dans ce quʼelle a de plus profond, de plus ancien, de plus irréductible.

La proposition quʼils nous font ruine définitivement les entreprises de divertissement médiatique, le monde des effets spéciaux, la grossièreté des faits divers, la dictature de ce que doit ou devrait être un récit.

Car ce qui advient dans lʼespace et sur lʼécran qui prend sa source dans leur ventre et leurs histoires se déploie dans nos âmes comme les souffles puissants qui sʼemparent des grandes plaines quelques minutes avant les grandes tempêtes.

A chacun de choisir entre dévastation et renaissance."

Pierre Bongiovanni

Septembre 2012

LE DUO

Sébastien Maillet

Sébastien Maillet est né en 1974. Il vit et travail à Paris.

Après avoir accompagné des musiciens et des artistes de la performance, des arts visuels et des arts plastiques, tour à tour violoniste sur scène et en studio, musicien performeur, compositeur pour l’image, les arts plastiques et le spectacle vivant, Sébastien Maillet continu de développer son art. Violoniste Multimédia, sa recherche musicale est fondamentalement expérimentale. Elle invite à des réflexions sur les synapses existantes entre la technologie, l’art et la communication.

Violoniste performeur et compositeur électroacousticien, Sébastien Maillet est initié à la musique par son grand-père violoniste, Pierre Maillet.

Après des études de violon classique au CNR de Créteil, il s’oriente rapidement vers les musiques improvisées que lui enseigne le violoniste Didier Lockwood.

Ayant grandi entre les « Revox » et autres synthétiseurs analogiques que manipule son père, Sébastien reste plus attaché au « son » qu’à la note et décide d’étudier la musique concrète en compagnie du compositeur et électroacousticien Nicolas Vérin.

Aujourd’hui, Sébastien joue une musique mixte, urbaine, sensible, en évolution constante.

Naturellement attiré par les arts visuels et plus particulièrement par la vidéo, qu’il expérimente également, Sébastien conçoit la musique comme un flux en lien étroit avec d’autres types de flux.

C’est ainsi qu’il compose la plus part du temps en empruntant les passerelles existantes entre l’image et le son.

Cherchant à développer le concept d’une démarche de création audiovisuelle, mi-écrite, mi-improvisée destinée à être jouée en publique sous la forme d’une oeuvre de proximité itinérante, c’est suite à la rencontre entre l’artiste vidéaste Mathieu Sanchez et le Violoniste électroacousticien Sébastien Maillet que débute l’élaboration de la pièce « Quelques jours avant (ou après) la fin du monde... ».

" En découvrant le travail de Mathieu Sanchez, j’ai tout de suite senti que nous étions dans le même type de recherche. Je vois la pièce que nous avons conçue comme un théâtre miniature, un monde qui s’anime comme s’ il était réel. Il y est question de vie et de mort, d’amour et de solitude, de chaos et de beauté... S’y succèdent de magnifiques tableaux sonores et visuels que l’on voudrait contempler pendant des heures. La main d’une divinité mystérieuse apparaît parfois à l’écran, tandis que, de l’âme d’un violon, naissent les sons des images en gestation. Tout

se succède au rythme de la vie, humblement et sans artifice. La nature est présente également.

On l’entend, on la voie, on l’imagine... Les artistes sont là, comme des laborantins derrière leurs étranges installations d’où émergent les images et les sons. Parfois on les regarde... Parfois on les oublie...

Nous utilisons les machines pour des traitements en temps réel sur le son (violon) et sur l’image.

Parfois nous déclenchons des séquences préprogrammées, mais avant tout, nous tenons à notre rôle « d’artisans de l’instant ». Une caméra, un simple projecteur, un grand écran blanc et un violon, associés à quelques traitements analogiques, nous permettent de restituer ce micro univers.

Ce que nous avons découvert c’est l’importance que nous donnons chacun à l’expérimentation.

C’est pourquoi nous avons conçu cette pièce comme une œuvre mouvante, en perpétuelle évolution, comme une œuvre vivante... ".

Mathieu Sanchez

" Cela fait maintenant 5 ans que je développe un travail centré sur l’utilisation performative et directe de la vidéo, une sorte de cinéma archaïque fabriqué in situ à la vue des spectateurs : filmer et transmettre en temps réel les réactions physiques et chimiques de matières conjuguées à la manipulation d’objets rudimentaires.

Faire apparaître des mondes sensibles, vivants, dramatiques, avec presque rien, des tableaux extatiques émergeant du noir, ou brûlés dans la lumière, dans lesquels il est question de vie, de mort, de dualité, de désir... le but étant, au fil du temps particulier de la performance, d’expérimenter et de faire émerger des relations poétiques entre soi et ces objets/matières.

La question du corps est devenue importante, tout d’abord parce que c’est lui qui transmet le mouvement aux objets et aux matières bien sûr mais aussi aux lumières et à la caméra que je manipule , la respiration,

la façon de se déplacer, l’énergie que je donne à mes gestes, la fragilité de l’ensemble contribuent à insuffler l’évidente mais presque invisible humanité qui va rendre sensibles ces scènes de matières mortes.

La question du corps se pose aussi en terme scénique, puisque je manipule à vue, en dessous de l’écran, les spectateurs sont souvent attirés par la corrélation entre me voir manipuler et observer le résultat à l’écran. "

Après une licence de physique, puis diplômé de l’ESEC en cinéma et art vidéo, Mathieu Sanchez se voit confier en 1997 par Pierre Bongiovanni, directeur du CICV Pierre Schaeffer, la conception d’une exposition multimédia internationale.

Son travail vidéo s’inscrit rapidement dans l’espace au travers d’installations, mais la rencontre avec le collectif japonais Dumb Type, marque un tournant dans son utilisation du médium image.

En 2000 il crée avec la chorégraphe Sandrine Bonnet le groupe Le Chiendent avec lequel il va pouvoir développer un travail vidéo-graphique basé à la fois sur le live (le temps réel), et sur un travail de tournage et post-production 2D-3D.

Plusieurs créations vont voir le jour au gré de collaborations diverses, Phil Von et Pierre Vildard des Von Magnet, les chercheurs de sons Kélectrique, la chorégraphe Sophie Daviet, le performeur Didier Caléjas, et c’est dans ce contexte scénique et performatif que l’aspect raw live du travail vidéo de Mathieu Sanchez va définitivement émerger.

Production

La maison Laurentine / production

Château de Faverolles sound+vision / résidence + production

LʼAntre-Loup / résidence

Collectif Templa Coeli / co-production

Cie Le Chiendent / co-production


FICHE TECHNIQUE

VIDEO

  • 1 VP 5000 LUMENS
  • 1 accroche VP
  • 1 câble VGA de 25m / fourni
  • 1 ecran de projection 6x3,70 / fourni

/ bas de l’ecran à mini 1m50

  • 2 points électrique
  • 1 arrivée d’eau pas trop loin


SON

  • 1 table ou surface pour le laptop et le contrôleur
  • 1 pied de micro
  • 1 micro voix de réserve (facultatif)
  • 1 système de diffusion : deux enceintes minimum (+ un ampli si enceintes non amplifiées), 4

entrées dans une table de mixage

  • 4 boites de direct
  • le câblage post D.I.-* 2 retours scène


* temps de montage hors écran + VP : 2h

* balance

Catalogues téléchargeables :

Suivre la vie du site Flux RSS 2.0  |  Mentions Légales  |  (c) Sébastien Maillet